À travers ces dessins que l’artiste veut cathartiques, sont interrogées toutes les symboliques de la cécité. Du dénie de réalité d’une mère face l’horreur d’une grossesse interdite à l’aveuglement volontaire d’Oedipe.
Thierry Alet s’inscrit dans une grande lignée d’artiste ayant investi ce thème de l’antiquité grecque, à Bruegel l’ancien aux photographes contemporains à l’instar de Paul Strand, Diane Arbus ou Sophie Calle. Chacun y voit et donne à voir ce qui ressort de son rapport au monde. Ici il s’agit en particulier d’exprimer l’ampleur du désastre sur une société, celle des Antilles, dont l’histoire a emmêlé jusqu’à la raison même des mécanismes d’aveuglement.